- HONEN
- HONENH 牢NEN (1133-1212)Moine bouddhiste japonais, fondateur de la secte du J 拏do, Shisei-maru, qui prit en religion le nom de H 拏nen, né à Inaokaminamurimura dans la province de Mimasaka, perdit son père à l’âge de huit ans et entra en religion chez son oncle Kangaku, qui dirigeait un temple. À quatorze ans, il fut envoyé au mont Hiei, où il étudia le Tendai. À dix-huit ans, il se rendit au Kurodani, toujours sur le mont Hiei, où Jigenb 拏 Eiku lui enseigna le nembutsu. C’est là qu’il prit le nom de H 拏nenb 拏 Genk . Jigenb 拏 Eiku lui fit lire l’ 牢j 拏y 拏sh de Genshin. À partir de cette époque, H 拏nen se montra déterminé à approfondir ses connaissances sur la Terre pure et abandonna les idées du Tendai. Il avait été précédé dans cette voie par Ry 拏nin (1071-1132), fondateur de la secte du Y z nembutsu, laquelle, toutefois, ne s’était jamais beaucoup développée. D’ailleurs, Ry 拏nin était encore fortement marqué par des préoccupations étrangères au culte d’Amida.Après six ans passés au Kurodani, où il s’enferma avec les sûtras, H 拏nen séjourna longtemps à Ky 拏to et à Nara, où il étudia entre autres les doctrines des sectes Hoss 拏, Sanron, Shingon, Ritsu, Kegon, avant de revenir au Kurodani. À quarante-deux ans, il lut le Sanzengi de Zend 拏 (San-chan-yi de Chan-tao), ce qui acheva de le décider. Il s’installa au Yoshimizu (Fontaine de la joie) à Ky 拏to, y fonda la secte du J 拏do (Terre pure) et fut bientôt entouré de nombreux adeptes. Sa secte fut la première de celles qui furent appelées sectes Kamakura ou sectes purement japonaises. En 1186, à l’occasion d’un sermon qu’il avait fait au Sh 拏rin-in à 牢hara, près de Ky 拏to, et qui lui avait amené de nombreux fidèles, une grande controverse s’éleva qui fut connue sous le nom de Dispute d’ 牢hara. Il écrivit le Senjaku-hongan-nembutsu-sh , en 1198, à la demande de Fujiwara Kanezane. En 1207, après trois ans de manœuvres, les moines du Hiei-zan et du K 拏fuku-ji, qui étaient fortement opposés aux novations de H 拏nen, parvinrent à le faire exiler par l’empereur Go-Toba, à Tosa sur l’île de Shikoku. Pardonné au bout d’un an, H 拏nen séjourna dans la province de Settsu avant de pouvoir revenir en 1211 au Yoshimizu. Il mourut en laissant comme testament à sa secte l’Ichi mai kish 拏mon (Serment en une feuille ).Le but de H 拏nen n’était pas de rechercher la vérité et les doctrines originelles du bouddhisme, mais d’ouvrir une voie adaptée à son temps et aux hommes qu’il côtoyait. Son attitude, appelée senjaku , consistait à retenir le meilleur et à laisser le moins bon; au nom de ce principe, il abandonna toutes les positions bouddhistes précédentes pour se livrer exclusivement au nembutsu. L’hostilité qu’il suscita provoqua de nombreux écrits, tel le Zaijarin de K 拏ben, paru après sa mort. Il eut aussi Nichiren parmi ses adversaires acharnés.
Encyclopédie Universelle. 2012.